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Un haut responsable kurde souhaite le maintien des Américains en Irak


Mardi 5 juillet 2011 à 14h54

ERBIL (Irak), 5 juil 2011 (AFP) — Un haut responsable kurde s'est prononcé mardi en faveur d'un maintien des forces américaines en Irak au-delà de la fin de l'année, date prévue de leur départ, arguant que le pays restait en proie à l'instabilité et au terrorisme.

"J'aimerais qu'il y ait un vote unanime sur le retrait ou le maintien des forces américaines en Irak, a déclaré à l'AFP Kamal Kirkuki, président du Parlement de la région autonome du Kurdistan et l'un des responsables du Parti démocratique du Kurdistan (PDK).

"A l'heure actuelle, la situation en Irak ne permet pas un retrait américain. Il y toujours un manque de stabilité et les attaques terroristes se poursuivent", a-t-il ajouté.

Selon lui, la décision du maintien ou du départ des forces américaines "devrait être prise par toutes les composantes politiques en Irak, publiquement, et ne devrait pas être laissée à telle ou telle faction car il s'agit d'un problème sensible qui requiert du courage".

"Il faut éviter que seuls un ou deux camps prennent la décision", a-t-il insisté.

"Les dirigeants kurdes envisagent la situation en Irak d'un point de vue pratique. Nous voulons une situation acceptable, de la stabilité et de la sécurité, et pas des querelles politiques", a-t-il conclu.

L'Irak a connu un net regain de violences en juin, alors que Washington compte toujours 45.000 militaires en Irak, essentiellement engagés dans la formation et le conseil des forces irakiennes.

Les responsables américains multiplient les démarches auprès de Bagdad pour maintenir un contingent au-delà de la fin de l'année, en dépit de l'accord signé en novembre 2008 entre Washington et Bagdad pour le retrait des derniers soldats américains, plus de huit ans après l'invasion conduite par les Etats-unis.

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a prôné un dialogue national pour trancher cette question politiquement très sensible, alors que la faction chiite au gouvernement y est vivement opposée.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.