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Nouveau délai accordé, les présidents kurde et irakien se rencontrent (responsable)


Dimanche 15 octobre 2017 à 06h36

Souleimaniyeh (Irak), 15 oct 2017 (AFP) — Un nouveau délai de 24 heures a été accordé aux peshmergas, les forces kurdes, pour se retirer de leurs positions à Kirkouk, au cours duquel doivent se rencontrer les présidents irakien et kurde Fouad Massoum et Massoud Barzani.

Les autorités kurdes avaient affirmé avoir reçu un ultimatum des forces irakiennes pour se retirer des positions qu'ils avaient prises en 2014 lors du chaos créé par la percée fulgurante des jihadistes. Ce délai est arrivé à expiration dans la nuit, toutefois, tôt le matin, aucun incident n'avait été signalé.

"Le président Fouad Massoum, le président Massoud Barzani et des hauts responsables de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) se réunissent" dans la matinée, a affirmé un responsable kurde, sous le couvert de l'anonymat. Il a fait état d'un nouveau délai de 24 heures donné aux peshmergas.

Cette réunion se tiendra dans la province de Souleimaniyeh, située à l'est de la riche région pétrolière de Kirkouk et fief de l'UPK, le parti de M. Massoum, lui-même kurde, et rival du Parti démocratique kurde (PDK) de M. Barzani.

Cette nouvelle tentative d'éviter le conflit intervient alors qu'Erbil et Bagdad sont en crise ouverte depuis la tenue le 25 septembre d'un référendum d'indépendance dans la région autonome ainsi que dans des zones disputées, notamment la province de Kirkouk.

Washington a affirmé vouloir "calmer les choses" alors que le conflit entre les autorités centrales irakiennes et le Kurdistan, tous deux alliés de la coalition internationale anti-jihadistes, fait craindre des violences.

Des responsables militaires et politiques kurdes ont à plusieurs reprises affirmer qu'ils se "défendraient quel qu'en soit le prix", tandis que Bagdad fait valoir qu'il est du "devoir" de ses troupes de reprendre leurs positions militaires ainsi que les infrastructures, notamment pétrolières, de la région.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.