Page Précédente

Manifestation à Mossoul de centaines d'Irakiens pour le départ des Kurdes


Mardi 12 mai 2009 à 13h07

MOSSOUL (Irak), 12 mai 2009 (AFP) — Plusieurs centaines d'Irakiens ont manifesté mardi à Mossoul, dans le nord de l'Irak, pour demander le retrait des forces kurdes irakiennes déployées dans la province de Ninive depuis plusieurs années.

Les manifestants se sont rassemblés à l'initiative de dix grandes tribus arabes de la région devant le Conseil de la province pour montrer leur soutien au gouverneur, empêché récemment par les peshmergas (les soldats de l'armée kurde irakienne, ndlr) de se rendre dans des villages de cette province du nord du pays.

"Cette manifestation vise à soutenir le gouverneur et à faire respecter la loi dans la ville", a déclaré Mohammed al-Joubouri, le porte-parole de la tribu Joubouri au conseil des tribus.

"Nous demandons aux forces (kurdes, ndlr) de partir et de fermer tous les sites illégaux où elles sont déployées à Mossoul", a ajouté M. Joubouri.

Outre le départ des forces kurdes de sécurité, les manifestants demandaient la libération des personnes détenues dans les prisons kurdes.

La province de Ninive, dont Mossoul est la capitale, est frontalière du Kurdistan irakien. Après l'invasion du pays en mars 2003 par une Coalition menée par les troupes américaines, les peshmergas ont été déployés en grand nombre dans cette province pour assurer la sécurité.

Kurdes, chrétiens, arabes sunnites et chiites y vivent et jusqu'aux élections provinciales du 31 janvier dernier, les partis kurdes dominaient le Conseil de cette province majoritairement sunnite, les partis arabes ayant boycotté le scrutin précédent.

La victoire de la liste d'Athil al-Nujeifi a marqué le retour des sunnites dans le jeu politique avec un mot d'ordre des plus sommaires: mettre fin à l'emprise kurde.

La "question kurde" à Mossoul cristallise un affrontement entre le gouvernement central du Premier ministre Nouri al-Maliki et le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.