Page Précédente

La Turquie ne tolérera pas la présence du PKK ou d'al-Qaïda en Syrie (Davutoglu)


Vendredi 27 juillet 2012 à 13h12

ISTANBUL (Turquie), 27 juil 2012 (AFP) — Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a prévenu vendredi que la Turquie ne tolérerait pas la présence d'organisations "terroristes" comme le PKK ou al-Qaïda près de ses frontières avec la Syrie, où la présence des rebelles kurdes de Turquie a été dénoncée par Ankara.

"Que ce soit une organisation terroriste qui se revendique de nos frères kurdes comme le PKK ou une organisation terroriste comme al-Qaïda, nous ne permettrons pas qu'une telle organisation soit à nos frontières", a déclaré M. Davutoglu lors d'un entretien avec la chaîne turque Kanal 24.

"Ca n'a rien à voir avec l'ethnicité, les convictions religieuses ou confessionnelles: nous considérons al-Qaïda comme une menace, nous considérons le PKK comme une menace et nous ne permettrons pas la constitution d'une telle chose à nos frontières", a-t-il poursuivi.

Les déclarations de M. Davutoglu interviennent alors que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mercredi soir le régime de Damas d'avoir "confié" cinq zones du nord de la Syrie au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et à sa branche syrienne, le Parti de l'union démocratique (PYD), dans un geste d'hostilité à l'encontre de la Turquie.

M. Davutoglu n'a toutefois pas donné de détails sur les mesures envisagées par Ankara pour empêcher une telle situation.

Il a en revanche souligné que la Turquie ne considérait en aucun cas les populations kurdes de Syrie comme "une menace ou une source de tension" et que sa "position de principe depuis longtemps est en faveur de l'octroi aux Kurdes (de Syrie) de leurs droits fondamentaux".

Le PKK est en lutte depuis 1984 contre Ankara. Le conflit a fait plus de 45.000 morts, selon l'armée turque.

Les Kurdes représentent près de 9% des 23 millions de Syriens et se plaignent depuis des décennies d'être discriminés sous le régime Assad.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.