Page Précédente

Deux Belges libérés par Téhéran demandent la libération de trois Américains


Mercredi 27 janvier 2010 à 17h21

BRUXELLES, 27 jan 2010 (AFP) — Deux Belges ayant passé trois mois derrière les barreaux d'une prison de Téhéran l'an dernier ont réclamé mercredi la libération des trois randonneurs américains arrêtés au Kurdistan iranien l'été dernier, demandant à l'Iran de ne "pas politiser" leur dossier.

Idesbald van den Bosch et Vincent Falleur, deux Bruxellois d'une trentaine d'années, avaient eux-même été arrêtés le 5 septembre en Iran, où ils circulaient à vélo.

Soupçonnés d'espionnage, ils ont passé trois mois à la prison d'Evine de Téhéran, dont un mois en isolement total, avant d'être remis à l'ambassade belge de Téhéran en décembre et de rentrer en Belgique début janvier.

"Nous écrivons ce message parce que nous avons eu quelques contacts dans la prison avec les trois Américains", expliquent-ils dans un communiqué.

Shane Bauer, 27 ans, Sarah Shourd, 31 ans et Josh Fattal, 27 ans, ont été arrêtés le 31 juillet après avoir pénétré en territoire iranien alors qu'ils effectuaient une randonnée dans une région montagneuse du Kurdistan irakien. Washington a réclamé à plusieurs reprises leur libération.

"J'étais dans le même couloir qu'un des Américains. Je l'ai vu passer à plusieurs reprises lorsqu'il était emmené pour un interrogatoire", a précisé à l'AFP Idesbald van den Bosch. Vincent Falleur se trouvait "dans le même couloir que l'autre Américain", a-t-il ajouté, en se disant "préoccupé" par leur situation.

"Nous demandons aux autorités iraniennes de les traiter avec toute l'humanité nécessaire et de ne pas politiser leur cas", écrivent les deux Belges. Qui ajoutent: "Iraniens, nous vous en prions, libérez les trois Américains!".

Ils disent que lorsqu'ils ont quitté la prison le 8 décembre, ceux-ci étaient en isolement depuis 4 mois.

"La pression psychologique exercée sur eux pour avouer des crimes qu'ils n'ont pas commis doit être grande. Ils doivent se sentir extrêmement seuls", écrivent-ils.

"Nous étions dans des cellules individuelles, sans contacts extérieur, dormant à même le sol avec une lumière allumée jour et nuit. Nous ne pouvions pas avoir de contacts visuels avec les gardiens et les autres prisonniers. Aucun contact n'était autorisé avec les autres prisonniers ou nos familles", racontent-ils.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.