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Au moins cinq civils tués à Alep dans un bombardement aérien


Samedi 6 avril 2013 à 14h39

BEYROUTH, 6 avr 2013 (AFP) — L'armée de l'air a bombardé samedi le quartier kurde de cheikh Maqsoud dans la ville d'Alep (nord), tuant au moins cinq civils et en blessant plusieurs autres, a annoncé samedi l'Observatoire syrien des droits de l'homme, faisant aussi état de bombardements aux abords de Damas.

"Un avion militaire a bombardé l'ouest de cheikh Maqsoud, tuant au moins cinq civils et en blessant plusieurs autres", a déclaré Rami Abdel Rahmane, de l'OSDH.

Ce raid aérien intervient après plusieurs jours d'intenses combats opposant les combattants kurdes aux troupes loyalistes et l'arrivée dans le secteur de rebelles, a-t-on indiqué de même source.

Le secteur visé par le raid est sous le contrôle du Parti de l'union démocratique (PYD), l'aile syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, turc kurde), a précisé M. Abdel Rahmane.

"Il est clair que l'armée a décidé d'attaquer les Kurdes ces derniers jours. L'armée cherche à entraîner le PYD dans le conflit syrien", a-t-il commenté.

Jusqu'à présent, les Kurdes de Syrie étaient divisés sur la guerre civile dans le pays, la plupart essayant de conserver une position de neutralité.

Par ailleurs, l'aviation a bombardé deux quartiers de Damas, Al-Hajar al-Aswad (sud), et Qadam (sud-ouest), a indiqué l'OSDH qui tire ses informations d'un vaste réseau de médecins, avocats et militants sur le terrain.

L'aviation a également visé Yabrud, près de Damas, et Qousseir, dans la province de Homs (centre), tandis que les chars de l'armée bombardaient les enclaves rebelles de Homs. A Damas, des tirs d'obus de mortier ont également frappé Baramkeh, selon l'Observatoire, alors que les rebelles accentuent la pression pour pénétrer dans le bastion du régime.

Ces combats interviennent alors que 94 personnes ont trouvé la mort vendredi dans le pays -32 civils, 36 rebelles et 26 militaires-, selon un décompte de l'OSDH.

Selon les Nations unies, plus de 70.000 personnes ont péri en Syrie depuis le début de l'insurrection en mars 2011.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.