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La Turquie va mettre fin à son offensive en Syrie après un retrait des forces kurdes (Pence)


Jeudi 17 octobre 2019 à 20h24

Ankara, 17 oct 2019 (AFP) — La Turquie va suspendre son offensive dans le nord de la Syrie pendant cinq jours et y mettre fin si les forces kurdes se retirent de ce secteur durant ce délai, a annoncé jeudi le vice président américain Mike Pence à Ankara.

Pour permettre un retrait des forces kurdes "sous 120 heures, toutes les opérations militaires dans le cadre de l'opération Source de Paix vont être suspendues et l'opération sera complètement arrêtée une fois ce retrait achevée", a déclaré M. Pence à la presse à l'issue de plus de quatre heures d'entretiens avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Les forces kurdes devront se retirer d'un secteur d'une profondeur de 32 km censé se transformer à terme en "zone de sécurité".

Baptisée "Source de Paix", l'offensive turque contre les forces kurdes des YPG dans le nord-ouest de la Syrie, lancée le 9 octobre, a suscité un tollé international.

Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a confirmé cet accord.

"Nous suspendons l'opération, nous ne l'arrêtons pas", a déclaré M. Cavusoglu à la presse.

"Nous pourrons arrêter l'opération seulement lorsque (les forces kurdes) se seront retirées complètement de la région", a-t-il ajouté.

Les Occidentaux soutiennent les YPG pour leur rôle crucial dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), mais Ankara les qualifie de "terroristes" en raison de leurs liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une guérilla sanglante en Turquie depuis 1984.

M. Trump avait paru donner son feu vert à l'offensive, avant, face au tollé dans les pays occidentaux et au sein de son camp, d'exhorter Ankara à y mettre fin et d'autoriser des sanctions contre la Turquie.

M. Pence a annoncé que ces sanctions seraient levées lorsque la Turquie aura mis fin à l'offensive conformément à l'accord conclu jeudi.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.